L'autorité portugaise de régulation des jeux d'argent, Serviços de Regulação e Inspeção de Jogos (SRIJ), a lancé un examen de l'industrie des jeux d'argent du pays près de deux ans après avoir délivré la première licence de paris sportifs en ligne dans le cadre des nouvelles lois sur les jeux d'argent du pays. L'organisme de régulation a également déclaré mardi sur son site web qu'il cherchait à obtenir les commentaires des parties prenantes du secteur sur l'état du marché portugais des jeux et paris en ligne.
Ce pays d'Europe du Sud a adopté ses nouvelles lois sur les jeux en avril 2015, réglementant ainsi la fourniture de services de jeux en ligne par les opérateurs titulaires d'une licence. Comme mentionné ci-dessus, c'est en mai 2016 que la première licence a été délivrée dans le cadre du nouveau cadre réglementaire. La société de jeux française Betclic Group a été la première à entrer sur le marché portugais nouvellement réglementé avec une licence de paris sportifs.
D'une manière générale, les nouvelles lois portugaises sur les jeux de hasard ont été fortement critiquées pour plusieurs raisons, notamment le taux d'imposition trop élevé imposé. Les opérateurs de paris sportifs titulaires d'une licence sont actuellement taxés à hauteur de 16 % de leur chiffre d'affaires annuel, tandis que les opérateurs de jeux de casino, y compris ceux qui proposent du poker en ligne, versent chaque année jusqu'à 30 % de leurs revenus dans les caisses du pays.
Un certain nombre de parties concernées, dont la Remote Gambling Association, ont demandé une révision de la législation portugaise sur les jeux d'argent depuis l'ouverture du marché des opérateurs sous licence. Toutefois, les régulateurs et les législateurs locaux ont maintenu une position ferme selon laquelle une telle évaluation serait menée deux ans après la délivrance de la première licence de jeu en ligne.
Dans une déclaration sur son site web officiel, la SRIJ a expliqué que l'évaluation du marché était une procédure en cours et qu'elle sera terminée avant mai 2018. Comme mentionné précédemment, l'organisme de régulation a également invité les opérateurs titulaires d'une licence à exprimer leur opinion sur le marché local et la manière dont il est réglementé. Les parties intéressées pourront présenter leur contribution d'ici la fin du mois de février.
La SRIJ a délivré la première licence de poker en ligne fin 2016. Elle n'a pas accordé de nouvelle licence de ce type, laissant ainsi PokerStars comme seul opérateur de poker en ligne sur le marché naissant. Il est également important de noter que le marché portugais est cloisonné, ce qui signifie que les joueurs locaux ne peuvent pas participer à des pools internationaux, du moins pour l'instant.
Il est apparu la semaine dernière que le pays entre dans les dernières phases des préparatifs pour rejoindre le réseau de liquidité partagée de poker en ligne, qui a été lancé au début du mois avec les tables de poker franco-espagnoles.
Le Portugal est l'un des quatre pays qui ont signé l'accord de liquidité partagée l'été dernier, les trois autres étant la France, l'Espagne et l'Italie.
PokerStars a été le premier opérateur à lancer des tables de poker partagées dans le cadre de cet accord. Dans une récente interview avec Poker Industry PRO, Severin Rasset, directeur de l'innovation et des opérations de l'opérateur de poker, a déclaré qu'ils espéraient un lancement de tables partagées au Portugal au cours du deuxième trimestre.